La réparation navale s’allie à l’environnement
En 2016, le Grand port maritime de Marseille anticipait l’évolution réglementaire en confiant à l’ingénierie de la Société des Eaux de Marseille, l’étude du traitement des eaux de carénage de la réparation navale de Marseille, avant leur rejet en mer.
Les 9 formes de radoub du Grand Port Maritime de Marseille servent à la rénovation et au carénage des bateaux. Ces derniers sont mis en cale sèche dans d’immenses bassins, vidés pendant la durée des travaux.
La solution proposée par la Société des Eaux de Marseille, consiste à séparer les eaux souillées (traitement des eaux de chantier et des eaux de pluie lessivant le fond des bassins), des eaux claires (eaux de refroidissement des bateaux et eau de mer s’infiltrant dans les bassins. Les eaux souillées sont alors stockées temporairement, puis traitées avant leur rejet dans le port.
Une solution sur mesure
Ce projet innovant a nécessité la résolution de quelques difficultés. En effet, une des principales complexités réside dans le choix de s’attaquer au traitement des 9 formes du GPMM. Ces dernières, toutes différentes, réclament des solutions adaptées individuellement :
Géométriquement, leur taille varie de 90 mètres à 460 mètres (la forme 10 est la plus grande de Méditerranée et la seconde en Europe), leur fond peut être plat, en V ou en toit.
Structurellement, les plus anciennes sont construites en pierres et les plus récentes en béton précontraint. .
Autre contrainte importante, l’activité de réparation navale doit perdurer pendant les travaux et reste prioritaire. Les chantiers devront donc s’adapter à l’arrivée des bateaux avec une information préalable réduite à quelques jours.
Cet aménagement participera à la protection de l’environnement marin méditerranéen et plus directement à la qualité des eaux de la baie de Marseille. Les travaux devraient commencer dès 2019 pour s’achever en 2021. Une opération majeure pour la qualité des eaux dont le coût devrait s’élever à un total de 10 millions d’euros.